La navigation en Corse est extraordinaire. Quoiqu’un tantinet surpeuplée en saison, même en plein été, il est encore possible de trouver des endroits isolés de toute agitation.
Des coins paisibles où il fait bon profiter du climat, des randonnées et du décor fabuleux. Les eaux turquoises de Corse n’ont rien à envier aux Caraïbes et lorsqu’on connait les bons endroits, on peut savourer cette authenticité pleinement. Sur une ou deux semaines de croisière, il est souvent facile de planifier sa navigation de sorte que l’on soit protégé des vents et de la houle, en choisissant le côté Est ou Ouest, selon les conditions du moment. Car, même si la majeure partie de la haute saison offre des conditions météo relaxantes, il faut tout de même tenir les célèbres « Bouches de Bonifacio » constamment à l’œil !
Au fil des escales et des mouillages, force est de constater que la beauté triomphe au détour de chaque nouvelle baie. Le plus surprenant reste sans aucun doute que la majeure partie de l’île donne l’illusion d’un lieu sauvage. Très peu d’habitations sont finalement visibles depuis la mer, si l’on fait abstraction des grosses villes comme Calvi, Ajaccio, Propriano, Figari, Porto Vecchio, etc…
Santa Guilia et Palombaggia sont un bel exemple. Ces plages réputées parmi les plus belles de l’île ne souffrent pas de constructions massives et invasives.
Depuis la mer, le décor reste grandiose.
A l’inverse, beaucoup de plages restent peu accessibles en voiture, ce qui donne une dimension supplémentaire lors du débarquement. Pratiquement aucun touriste mis à part les plaisanciers qui partagent la baie avec vous.
La Corse, c’est aussi des lieux incontournables, à voir au moins une fois dans sa vie.
L’entrée à Bonifacio en voilier par exemple. Somptueux. Depuis la mer, on ne voit rien. Ce n’est qu’une falaise, haute, abrupte, austère. Puis, plus on se rapproche, plus on finit par distinguer la citadelle qui triomphe au sommet de cette muraille impressionnante. Le goulot du petit chenal finit par se dessiner à quelques mètres de l’entrée, avec cette marque latérale rouge sur son socle, creusé dans la roche. Puis on s’engage. Les ferry à touristes entrent et sortent dans tous les sens, bondés. Les bateaux moteurs de particuliers passent et repassent et les voiliers font ce qu’ils peuvent au milieu de tout ça. Une marmite de remous naît devant l’entrée du petit chenal et comme souvent, lors d’une approche sur le coup de midi (les places sont renouvelées à 13h aux Marinas), le vent souffle un thermique soutenu. Ce chenal est un ravin profond, enclavé entre deux falaises, et son orientation favorise une accélération des vents à l’intérieur du goulot. Cette donnée provoque souvent un peu de stress lors des entrées venteuses, surtout lorsqu’elles sont accompagnées de méga-yachts qui débutent leur approche.
L’entrée du chenal de Bonifacio reste une des plus impressionnantes et une des plus belles du bassin Méditerranéen.
En saison, le petit port de plaisance est bien évidemment bondé, et le jeu des réservations est un sport à part entière…
Les lumières quelles qu’elles soient, à toutes heures de la journée, favorisent une sensation de bien-être et de relaxation… A la voile, on est transporté dans nos rêveries, la température de l’air et de l’eau nous accompagne dans ces moments de plaisirs intenses. Lorsque le soleil se pose sur l’horizon, les couleurs deviennent rapidement le décor parfait pour toute forme de méditation…
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