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Madère : île de Porto Santo

Photo du rédacteur: Jérôme DelireJérôme Delire

Dernière mise à jour : 19 avr. 2021


Lorsqu’on navigue depuis le continent européen ou africain, Porto Santo est la première île accessible depuis l’Est. Une arrivée qui donne toujours le sourire, car après quelques jours passés en mer, on voit les îles de loin vu la hauteur de leurs sommets.



Et les derniers jours durant, les couches vestimentaires se sont faites de plus en plus légères! Porto Santo n’a qu’un seul petit port où les ferrys arrivent en masse de l’île principale, Madère, que l’on voit aisément à l’Ouest. Quelques places en marinas sont disponibles pour les visiteurs, mais c’est malheureusement très souvent bondé. C’est donc le plus souvent à la seule zone de mouillage que l’on peut profiter de l’île, à côté du port. Et même si l’aménagement portuaire n’a rien d’exceptionnel, il est génial de pouvoir toujours mouiller à l’intérieur de la rade ! Car à l’extérieur, le mouillage se fait souvent rouleur…





Avec ROXY, nous voilà tout juste arrivés que nous avions un petit problème avec le pied de notre table à manger, au milieu du carré. Une soudure a lâché au moment de l’arrivée, et notre petite table bancale, il nous faut trouver le moyen de réparer pour manger confortablement…

Le pied de table rapidement démonté, on déambule dans le petit chantier l’objet à la main, espérant peut-être trouver quelqu’un qui puisse nous aider. Les douaniers avaient d’ailleurs souri quelques minutes plus tôt, lors de notre entrée administrative, de me voir arriver avec cette pièce métallique dans le bureau !

Qu’on se le dise, je n’espérais pas grand chose ! Me disant que nous trouverons aisément de quoi remédier au problème à Funchal et que manger sur les genoux pendant une semaine n’allait certainement pas nous tuer ! Mais attirés par une cacophonie invraisemblable qui semblait provenir d’un hangar au fond du chantier, on aperçoit trois gaillards, lunettes et chalumeaux à la main, en train de souder sur une structure imposante. Ah ! On est à la bonne adresse !

Le soudeur s’arrêtant au moment de notre arrivée, on comprend que le dialogue ne va pas être simple…


On ne parle pas un mot de portugais et notre homme ne pète pas une syllabe d’anglais ! Bon. Le dialogue est amusant, car on passe très vite à la langue la plus internationale au monde, la langue des signes !


Soudainement, je me rappelle de ce que disait constamment mon prof de math au lycée : « Un petit dessin vaut mieux qu’un grand discours. ». Pratique ici !

Le gaillard en face de moi, tout sourire, le visage plein de suie avec ses lunettes relevées, les mains caleuses, son chalumeau dans la main droite, comprend de suite mon problème !

A mon grand étonnement, il me fait signe de poser la pièce sur sa table.

Je renonce. Je lui fais comprendre que ce n’est pas urgent ! Que je peux lui laisser la pièce et repasser plus tard, ou demain, ou dans deux jours… ! Je lui fais comprendre que je ne veux pas le déranger dans son travail…

Rien à faire. L’homme insiste, et je pose mon support sur sa table de travail.

La soudure est réglée en moins de temps qu’il ne faut pour l’écrire.

A peine le boulot terminé que je lui demande combien je lui dois. Il me fait signe avec sa main tendue, son visage secouant la tête de gauche à droite… J’insiste et il me dit « cinco ».

Mon visage change, me disant en moi-même :

« ‘tain le mec, 50 euros pour 5 minutes de boulot ! »

Mais ravi d’avoir mon support aussi vite, je lui tends un peu à contre cœur, un billet de 50 euros.

Immédiatement, le type lève ses deux mains en l’air en disant : « no no no ! cinco ! no cinquenta ! »

Et voilà. 5 euros, le travail bien fait, aucun temps d’attente, avec le sourire, et refusant un gros billet d’un touriste qui aurait pu lui lâcher 10 fois plus ! Je lui donne 10, lui faisant le geste d’un verre qu’on porte à la bouche, accompagné d’un timide « para uma cerveja » ! Et il nous salue, le sourire aux lèvres.

Le séjour commence bien… !





Madère est le royaume incontesté des amateurs de randonnée pédestres ! Et Porto Santo ne déroge pas à la règle : les chemins sont nombreux, bien balisés, propres, et donnent envie de s’y aventurer pendant de longs kilomètres.





Mais à la différence de Madère, Porto Santo est plus aride et expose souvent les chemins en plein cagnard, sans protection végétale. Cependant, l’avantage considérable est qu’il y a moins de tourisme que sur l’île principale. En fait, la raison est toute simple, il n’y a pas de lignes aériennes internationales qui arrive à Porto Santo. (2019) Les touristes qui viennent de l’étranger passent par Funchal puis prennent le ferry ou un avion inter-île. C’est tout de même un frein à la venue massive de touristes… Et puis, qu’on se le dise tout de suite, contrairement aux îles Canaries où la très grosse majorité des visiteurs viennent pour se prélasser toute la journée sur un transat, à Madère, on vient pour visiter. Il y a très peu de plages, la côte au vent est souvent impraticable, mais la beauté et l’authenticité des petits villages vaut assurément de voir Madère et ses îles au moins une fois dans sa vie ! Le village principal de Porto Santo est très agréable, on n’en finit pas de déambuler dans les rues piétonnes et s’asseoir sur une terrasse pour profiter pleinement des lieux est

incontournable ! C’est un lieu paisible, où l’accueil est toujours chaleureux.







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