A l’ombre de la Grand-Voile, on ressent rapidement la fraîcheur du crépuscule envahir l’atmosphère… La lumière devient chaude, les couleurs s’intensifient et les éclats des rayons mélangés ça et là dans l’écume ambiante me laisse en pleine admiration.
Par habitude, je sens que le spectacle ne fait que commencer... Mère Nature effectue une brève répétition, les vagues dansant sensuellement autour de l’astre, avant l’apothéose. Je ressens un sentiment étrange, lançant furtivement un regard tout autour de moi, je m’aperçois que je suis le seul privilégié à avoir obtenu une place pour la représentation du soir et je me sens subitement… seul. Loin des miens, loin de tout, et pourtant. La lumière éclairant le génois à contre-jour est presque irréelle et la houle semble s’être préparée à caresser délicatement l’astre de feu, venu lécher l’horizon un bref instant. Tout est poésie, tout est beauté, et c’est à ce moment précis où l’on mesure la vitesse du temps. On souhaiterait que l’instant dure. Qu’il dure jusqu’au moment où l’on se sent rassasié. Lassé. Presque ennuyé. Mais il n’arrive jamais. Jour après jour, l’Océan n’est que témoignage de beauté, de sérénité, malgré ce perpétuel mouvement qui rappelle le plus souvent la respiration d’un être vivant, aux sentiments affutés d’une sensibilité que bien peu d’entre nous peuvent apprécier…
bonjour par ou etes vous passer entre la polynesie et la reunion
amitie jean christophe