Il y a des rencontres animales qui marquent pour la vie…
Personne ne peut nier l’émotion démesurée qui nous submerge lorsqu’on rencontre un requin-baleine, une raie-manta, ou encore le magnétisme que l’on ressent en compagnie des baleines…
Quelque chose en nous s’émerveille instantanément. Sans doute sommes-nous fascinés par la beauté tout simplement. Peut-être aussi parce que la rencontre éphémère avec cet animal sauvage, parfois immensément plus grand que nous, s’effectue dans un océan de liberté…
La curiosité est réciproque, sans cage ni clôture.
Au détour d’un chemin on s’arrête brusquement car on s’aperçoit qu’un arbre bouge tout seul… Une oreille, puis le dos, puis l’animal entier apparaît paisiblement droit devant nous.
L’éléphant se tient là, à quelques mètres seulement. Quelle émotion !
Bien sûr les clôtures existent, car elles sont le dernier rempart pour protéger ces animaux de la cruauté humaine. Cela dit, ici à Hluhluwe – Imfolozi Park, ces barbelés encerclent tout de même une superficie de plus 96.000 hectares, soit presque la superficie de la province du Brabant Wallon… Une cage à l’échelle des animaux qui y vivent, dont la très grande majorité n’est pas accessible aux visiteurs. Fouille approfondie du véhicule à l’entrée et à la sortie, surveillance du parc par hélicoptère, tous les moyens sont déployés afin de protéger au mieux ces êtres exceptionnels qui évoluent à l’intérieur des clôtures sans aucune autre intervention humaine…
A peine arrivés dans le parc que nous nous sommes très vite rendu compte de l’immensité de la réserve et que nous n’aurions jamais assez d’une journée pour vivre pleinement l’expérience… Quoi de plus romantico-dingue que de passer une nuit au cœur de la savane, dans une tente aménagée ! Une piste de terre nous emmène loin de la route principale, dans un petit campement le long d’une rivière.
Protégés de fins fils électrifiés pour éviter l’intrusion de grands mammifères, les logements éparpillés sous les arbres nous laisse sans voix. Une petite terrasse en bois surplombe la vallée et un spectacle inouï s’ouvre à nous...
Le vent est chaud. Presque brûlant. (43°C dans la voiture en journée) L’air est sec malgré l’heure tardive et le soleil couchant illumine les herbacées qui dansent énergiquement dans un vent soutenu. Subitement un barrissement éveille nos sens… Un éléphant marche paisiblement le long de l’eau pour rejoindre la douzaine de ses congénères qui viennent de descendre dans le lit de la rivière…
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