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Et pour le GAZ, on fait comment ?!

Photo du rédacteur: Jérôme DelireJérôme Delire

On nous pose souvent la question :


« …et pour le GAZ, comment faites-vous ?! »


A bord de ROXY, une petite gazinière montée sur cardan (permet de rester horizontale même lorsque le bateau gîte), nous offre deux becs et un four. Deux petits becs très utiles pour cuisiner, et le four, indispensable pour la fabrication du pain.





Seulement voilà, l’engin consomme du gaz qu’il faut bien renouveler de temps à autre !


La configuration du X-Yachts ne permet pas de stocker facilement des grosses bouteilles, c’est pourquoi nous sommes partis avec 4 petites bouteilles Campingaz de 3kg chacune (modèle 907). Notre consommation de gaz moyenne tout au long du voyage, avec cafés/thés, cuisine et cuisson du pain et pâtisseries au four, n’a jamais excédé 1 Kg par semaine. Avec un total de 12 Kg à bord, nous avons donc une autonomie de 3 mois, ce qui laisse de la marge pour trouver des solutions. En général, au moment où nous connectons notre dernière bouteille, nous commençons à chercher une option pour le remplissage.

Bien entendu, lorsqu’on quitte les sentiers européens, faire remplir (ou échanger sa consigne vide contre une pleine) peut devenir rapidement un problème. Campingaz a beau se vanter de vendre ses belles bouteilles bleues dans plus de 120 pays à travers le monde, en pratique, remplir votre bouteille sous pression par un professionnel se solde souvent par « - désolé, je n’ai pas l’embout adéquat ».

Et les consignes Campingaz ne se trouvent plus à tous les coins de rues.

Vient donc naturellement l’option de remplir sa bouteille soi-même, par gravité.

Opération simplissime, elle nécessite évidemment d’être prudent et d’avoir les bonnes connectiques, que vous pouvez trouver facilement dans les magasins de bricolage. Dans tous les pays du monde on utilise le gaz en bouteille, ce n’est donc ni un problème d’en trouver, ni un problème de trouver les adaptateurs adéquats, puisqu’il vous faut en réalité les connexions des bouteilles locales et non de la vôtre. (Le mec qui remplit la vôtre sous pression doit par contre avoir l’embout qui se visse directement dans votre 907, sans le robinet. Ce qui peut ne pas avoir, ou difficilement !) Les embouts ne coûtent pas grand-chose, il vous faut simplement la pièce mâle ou femelle (dépendant des pays), qui rentre dans le robinet de la grande bouteille.


Le gaz étant plus lourd que l’air, l’opération consiste à suspendre la bouteille de 12 ou 15Kg à l’envers au moyen d’une drisse, à quelques 30 centimètres au-dessus de votre petite bouteille de 3Kg vide.


La grande bouteille, avec son robinet ouverture/fermeture vers le bas, est connectée au moyen d’un tuyau spécial GAZ au robinet de la petite bouteille de 3Kg, elle-même placée à l’endroit. (les deux robinets se font face) Aucun détendeur ne vient se placer entre les deux. Une fois la connexion établie, vous ouvrez délicatement le robinet de la grande bouteille à fond, puis vous ouvrez tout doucement le robinet de la petite bouteille. Il est très important de ne pas ouvrir à fond le robinet de la petite bouteille immédiatement ! Le flux de gaz vers la bouteille vide est très violent et peut causer des dommages à la valve du robinet de la 907. Il faut donc laisser échapper un fin filet de gaz les premières 15 minutes, puis ouvrir progressivement le robinet, en position maximale d’ouverture. Ensuite, laisser faire le temps ! Le premier kilo va se transférer rapidement, puis les 2 kilos restants vont suivre en prenant leur temps. En moyenne, suivant la température ambiante, compter 4-5heures pour remplir votre bouteille de 3Kg. (Le meilleur moyen de placer le nombre de kilos exact dans votre 907 est de peser le poids de votre consigne vide, puis d’ajouter le poids du gaz).


Pour ceux qui sont nés avec du bon sens à revendre, n’oubliez pas de faire l’opération en fumant, en approchant une flamme des bouteilles et en faisant cela enfermés dans un espace clos et non-aéré : -))) !


Cela étant, suivant les pays, l’utilisation du butane ou propane est complètement différente. Sous les tropiques, le butane ou mélange butane/propane est couramment utilisé. En revanche, les régions froides ou les USA par exemple n’utilisent que du propane pur. (L’utilisation du butane est compliquée voire impossible en-dessous de 0°C) Autre exemple, en Afrique du Sud, le mélange est de 60% propane / 40% butane. Avec l’utilisation des 907, qui est un contenant butane, il faut éviter à tout prix de les remplir avec du propane pur ! Seuls les mélanges sont tolérés !

Dans tous les cas, le mieux pour les tourdumondistes, c’est de partir avec des contenants (3, 5 ou 10Kg) qui acceptent tous types de GAZ. Pareil pour les détendeurs, il existe des détendeurs réglables, que vous adaptez suivant la pression engendrée par le butane, le propane, ou les mélanges.

Très pratique, vous avez donc un contenant et un détendeur pour tous types de gaz.

(Ce qui n’est pas le cas de la 907)


Faites attention au stockage de vos bouteilles. Evitez qu’elles ne soient exposées à l’humidité et soyez prévenants question rouille. Tout contenant gravement endommagé par la rouille peut devenir dangereux : lorsque la coquille métallique n’est plus assez épaisse pour contenir la pression, ça fait boum ! (Certains contenants en composite existent pour palier à ce problème et c’est aussi plus léger).


Le GAZ, une contrainte ?

Honnêtement, non. Dans notre cas, nous remplissons nos bouteilles 4 fois par an. Nous mobilisons donc une consigne de 12Kg pour 24h, puis l’opération est terminée. Bien entendu, transférer du gaz soi-même par gravité n’est pas toujours toléré dans notre vieille Europe ultra réglementée, (en France c’est interdit), mais soyons francs : avec des connectiques propres et en restant prudent, ce n’est pas plus dangereux que de faire un plein d’essence.


La cuisine à l’induction, une solution ?

Pourquoi pas. Mais aujourd’hui l’utilisation de ce mode de cuisson reste très énergivore. Ce qui implique d’avoir une superficie très importante de panneaux solaires, impossible sur les monocoques, tout simplement par manque de place.

Reste l’utilisation d’un générateur puissant pour délivrer les watts nécessaires, difficile sur un monocoque de moins de 50 pieds…

Au final, le dilemme reste pratiquement le même pour la cuisine, tous les plaisanciers sont dépendants du GAZ ou du DIESEL sauf pour les multicoques qui peuvent accueillir une grosse superficie solaire !




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