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Escale à Guernesey

Photo du rédacteur: Jérôme DelireJérôme Delire

J’adore les « Anglo » ! Depuis la côte Belge, ces îles sont rapidement accessibles et offrent un dépaysement extraordinaire. Certes, la navigation n’est pas de tout repos.







Le « TSS » (Traffic Separation Scheme) demande une attention particulière même si on ne le croise pas. Car la bande de navigation entre le TSS et la côte est étroite et les pièges sont nombreux. Entre les bancs de sable et les pêcheurs, la navigation demande une concentration continue. Pour accéder à l’archipel depuis le Cotentin, le passage du Raz Blanchard est une zone qui peut apporter ses complications dépendant des conditions du moment et du cycle lunaire... Les fameuses « marmites », ce courant qui s’engouffre dans de petits cratères naturels quelques dizaines de mètres en profondeur, jaillit à la surface en faisant de véritables tourbillons. C’est à la fois beau et redoutable. Mais lorsqu’on passe sous voiles entre « Herm » et « Sark Island », et que l’on arrive en face de St Peter Port à Guernesey, on découvre un décor grandiose avant même de toucher l’île. Entre falaises abruptes et plaines à perte de vue, la pinède qui se dessine sur la côte Sud-Est de Guernesey est à tomber de charme. (Une multitude de petites baies sont très accueillantes pour un mouillage d’une nuit, en prenant garde au marnage impressionnant de la zone… )


St Peter Port


Lorsqu’on arrive devant le port principal de l’île, il est souvent difficile d’arriver parfaitement avec la marée pour entrer dans le bassin... Le ponton d’attente en eaux profondes devient incontournable, et on patiente calmement que l’eau veuille bien monter. Une fois l’autorisation du « harbourmaster », on s’engage dans le bassin de la Marina, au cœur de la capitale de Guernesey. St Peter Port est un petit village à l’anglaise, et on est vite rappelé à l’ordre lorsqu’on traverse la route pour aller prendre une mousse au bar du coin ! On est bien en Angleterre !

Les randonnées au départ de la Marina sont très faciles, spécialement le chemin côtier qui mène à la pointe Sud-Est de l’île. Une randonnée boisée, nature, qui aboutit sur quelques baies où il fait bon se prélasser ou piqueniquer…

Mais la visite culturelle immanquable à St Peter Port est bien la « Maison de Victor Hugo », une visite guidée permet d’en apprécier tous les recoins et vous vous souviendrez longtemps de la déco intérieure, soyez-en sûr !

Evènement amusant que nous avions pu observer depuis le pont de notre bateau dans la Marina, est la « Duck Race », sorte de course de canards en plastiques qui avancent lorsque la marée descend dans le bassin, le premier canard qui tombe du seuil est l’heureux

gagnant !


Beaucette Marina


Probablement l’entrée de port la plus marquante de toute la Manche et de la Mer du Nord !

A l’origine, Beaucette Marina était l’emplacement d’une carrière de granite. En 1960, un groupe d’investissement anglais perçoit le potentiel de cette carrière abandonnée, construite à quelques dizaines de mètres de la mer, et décident d’en faire une Marina. Et en 1968, le propriétaire fait d’une pierre deux coups, il permet à l’Armée Britannique de faire des essais d’explosifs en situation réelle, et convainc l’état-major de faire sauter la bande de terre qui relie la carrière à la mer. Une fois fait, l’eau s’engouffre dans les profondeurs de la carrière et les travaux pour la Marina débutent.

Je me rappelle la première fois que nous étions entrés, en fin de saison. Etonné de n’apercevoir aucunes bouées latérales, je contacte le harbourmaster qui vena à nous en bateau moteur. Il nous demanda de suivre strictement son sillage, et nous mena jusqu’à l’entrée. L’entrée, on se pose réellement la question de savoir si elle existe ou non ! Car vu de la mer, on ne voit qu’un mur de roche, peint en blanc. Ce n’est que dans les derniers mètres, que l’on distingue une ouverture, que l’on comprend qu’il y a une légère différence de distance entre un avant-plan et un arrière-plan, entre les deux roches qui marquent l’entrée de cette Marina peu commune ! Lorsque vient le moment où on passe le goulot, les parois sont tellement proches qu’on a l’impression de pouvoir les toucher de la main. Le fond remonte brutalement, et une fois le seuil passé, on effectue un virage à 90° sur la gauche !

Dans le bassin, on est étonné de voir le sondeur afficher les 30 mètres !

Arrivés à notre emplacement, l’homme nous explique pourquoi les bouées latérales ne sont pas à leur place :

« On ne place les bouées latérales du port que trois mois par an. Les conditions de vent et de courant sont tellement violentes hors saison, que les bouées ne tiennent pas ! Et comme personne ne vient en visite les mois d’hiver, il n’y a pas d’intérêt de les laisser… ! De toute façon, il n’y a qu’à appeler à la VHF, on est là pour ça ! »


L’endroit est calme, et le vent considérablement diminué. Et pour cause, nous sommes enclavés dans l’ancienne carrière, les roches brutes jaillissent encore une dizaine de mètres au-dessus des pontons. Mais ce qui reste impressionnant est la vue de l’entrée de la Marina une fois la marée basse ! Un champ de cailloux, où il ne fait pas bon mettre la quille au mauvais endroit !

Située en dehors de tout village le calme règne en maître ici. Un endroit paisible, idéal pour le début de randonnées vers la pointe Nord, offrant un contraste élevé avec la côte Sud. Ici, la végétation est basse et laisse place à un paysage plus rude, sablonneux, plat. Battu par les vents. A la pointe Nord, non loin de la Marina, on ressent que les éléments peuvent être d’une violence inouïe, spécialement à l’arrivée des tempêtes d’hiver…



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