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CONFINEMENT aux Marquises (Part.1)

Photo du rédacteur: Jérôme DelireJérôme Delire

Mercredi 18 mars 2020, nous avons ancré dans la baie d’Atuona sur l’île d’Hiva Oa, la même baie où Jacques Brel arriva il y a 45 ans tout juste…






Le Grand Jacques avait mis 52 jours, nous en avons mis 26 à travers le Pacifique, sans encombre. Lui qui déclara à son arrivée qu’il fallait être complètement fou pour prendre plaisir à naviguer sur des distances aussi longues.

Pour ROXY et son équipage, ce fut une expérience fabuleuse… !

Les époques ne sont pas les mêmes bien entendu… 4100 miles parcourus depuis le Panama, des conditions de vent très légères et une mer désordonnée révèlent un contraste important avec une traversée de l’Atlantique, certainement dû à notre départ tôt dans la saison.


Mais l’ancre ne touchait le fond Marquisien depuis seulement 10 minutes que déjà l’actualité nous rattrapait violement…


Les quelques voiliers environnants vinrent rapidement nous souhaiter la bienvenue, impatients de savoir si la traversée avait été bonne et surtout, ils nous prièrent d’aller au plus vite nous déclarer aux autorités locales car une directive venait d’être adoptée : tous les bateaux arrivant aux Marquises devront être mis en quarantaine, 15 jours sans débarquer à terre à partir… de ce mercredi 18 mars !!!


Echange VHF avec le sémaphore, OK, nous pouvons débarquer. Fort heureusement beaucoup de panique pour rien, tant que nous pouvons prouver par un document officiel que nous venons bien de passer plus de deux semaines en mer, la traversée fait évidemment office d’isolement. Trois cas de maladie déclarés hier sur toute la Polynésie (des îles éparpillées sur un territoire grand comme l’Europe) font que les mesures européennes sont d’application ici. Notre arrivée nous semble donc un peu amère… Je pense que cette situation à défaut de nous toucher au sens propre entachera clairement notre voyage. Et je redoute déjà que des pays comme la Nouvelle Calédonie ou l’Australie ne nous ferment la porte tout simplement. A voir…

Il n’empêche que l’endroit est somptueux, des véritables coulées de végétation dense descendent des collines escarpées, la température ne descend pas en dessous des 27 degrés la nuit … on se sent loin. Très loin. 10h30 de décalage, 15.000km avec la capitale de l’Europe…


42 jours de confinement à bord auront été nécessaire avant de retrouver une certaine liberté. Nous qui avions déjà passé 26 jours, isolés du monde des Hommes, au cœur du plus grand Océan du monde...






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